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Intersos lance un avis d’appel d’offre pour le projet de soutien et l’amélioration des conditions de vie des rapatriés et des populations déplacées dans les îles et villages d’accueil des départements de Mamdi et Kaya (province des Lacs), Tchad

Intersos lance un avis d’appel d’offre pour le projet de soutien et l’amélioration des conditions de vie des rapatriés et des populations déplacées dans les îles et villages d’accueil des départements de Mamdi et Kaya (province des Lacs), Tchad

Publié : 

Categories : Avis d'appel d'offres

Domaines : Agriculture - Elevage - Peche - EnvironnementComptabilité - Gestion - Audit - Gestion de projetsEconomie - Statistique - Démographie... Afficher plus

Regions : Tchad

Intersos lance un avis d’appel d’offre pour le projet de soutien et l’amélioration des conditions de vie des rapatriés et des populations déplacées dans les îles et villages d’accueil des départements de Mamdi et Kaya (province des Lacs), Tchad

EVALUATION EXTERNE – PROJET INTERSOS

SCOPE OF WORK (SOW)

DÉTAILS CONTRACTUELS DE L’ÉVALUATION

Dates clés de l’évaluation

Date de début prévue20 Aout 2022
Date de fin prévue 19 Septembre 2022
Durée totale de l’évaluation 30 jours de calendrier

Langues de l’évaluation

Exigences linguistiques pour l’évaluation Français ; Anglais
Langue du rapport Anglais

DETAILS DU PROJET :

Nom du Projet “Support and Improvement of the living conditions of returnees  and displaced populations in the host islands and villages in the  departments of Mamdi and Kaya (Lake Province).”
Numéro du Contrat Award 720FDA18GR00087
Sites d’interventionDépartements de Kaya et Mamdi
Secteurs Agriculture et sécurité alimentaire ; WASH
Duration 48 mois
Date de début27/08/2018
Date de fin 26/08/2022
Langue de l’intervention/du bureau du paysFrançais
BailleurUSAID-BHA
Bureau national 

qui administre le

projet

INTERSOS Tchad

Carte de la région des lacs montrant les emplacements des projets : 

Justification du projet – Contexte du lac Tchad :

Le conflit dans le bassin du lac Tchad s’est aggravé au cours des quatre dernières années en raison de l’intensification des attaques de Boko Haram et des GANE (groupes armés non étatiques) contre les civils, ce qui a conduit des millions de personnes à fuir leurs maisons et a entravé l’accès aux services de base et détruit les infrastructures locales.

Lorsque le projet a démarré, en août 2018, sous le nom de Sécurité alimentaire et normalisation des conditions de vie, il était destiné à atteindre 31 395 individus dont 18 837 déplacés internes et couvrait les trois départements de la province du lac Tchad, Kaya, Mamdi et Fouli (Liwa et Daboua). Ces zones étaient les plus touchées à l’époque par les attaques de Boko Haram, l’insécurité alimentaire et les problèmes de déplacement. En 2021, les sélections des zones du projet ont changé et INTERSOS a décidé de se concentrer uniquement sur les deux départements de Kaya et Mamdi. A cette époque, le projet a également ajouté le secteur des activités WASH en 2021 (autres que l’agriculture et la sécurité alimentaire), proposant des activités telles que la réparation et la mise en service de points d’eau (approvisionnement en eau), l’organisation de campagnes de sensibilisation sur la promotion de l’hygiène, la construction et la promotion de latrines familiales et une section spéciale dédiée à la santé environnementale (traitement et gestion des déchets solides).

Le projet a depuis évolué, et les besoins ont toujours été pris en compte et réévalués à chaque étape du projet. Au cours des six derniers mois, la province du Lac Tchad, qui a été identifiée comme la zone d’intervention prioritaire par le dernier rapport sur la stratégie et les priorités rédigé par OCHA en ce qui concerne la situation humanitaire dans le pays, a été caractérisée par de nombreux conflits armés entre des éléments des forces de sécurité et des GANE, ce qui a entraîné une forte détérioration du climat sécuritaire et politique dans la région.

Des déplacements récurrents de population ont été observés dans cette zone, notamment dans dix (10) sites/villages du projet dans les îlots du Lac où environ 200 nouveaux ménages déplacés ont été signalés (source de données : UNHCR/INTERSOS Border Monitoring, janvier 2022). Il convient également de noter l’apparition d’une épidémie de choléra et de rougeole sur les îles frontalières du Cameroun en janvier 2022.

Autour du Lac, environ 657 000 personnes dont 406 573 déplacés internes (dernières données du Plan de Réponse Humanitaire, mars 2022[1]) vivent dans des conditions d’extrême vulnérabilité et sont exposées à de graves risques sécuritaires. Cette province continue en effet d’enregistrer de nouvelles personnes déplacées à la suite d’attaques sporadiques de groupes armés non étatiques et de contre-offensives militaires. Plus d’une douzaine d’attaques ont eu lieu dans la partie nord-ouest du lac, à la frontière avec le Nigeria et le Niger ; ces attaques n’ont pas épargné certains des sites accueillant des personnes déplacées, qui sont obligées de se déplacer à nouveau pour trouver la sécurité. Le signalement des incidents de protection en 2021 a augmenté à 59% par rapport à l’année précédente. Les incidents comprennent des enlèvements, des homicides, des attaques physiques et des extorsions de biens.

En raison de l’insécurité et de la volatilité dans la région, les gens sont obligés de fuir à la recherche d’un endroit sûr où vivre. Au Tchad, plus d’un million de personnes sont en situation de déplacement, dont 569 592 réfugiés et demandeurs d’asile, 406 573 personnes déplacées à l’intérieur du pays, 119 121 Tchadiens retournant dans les pays voisins et 26 937 anciens déplacés internes. Outre le déplacement lui-même, la région est touchée par d’autres problèmes qui menacent sa vie, comme l’insécurité alimentaire, la malnutrition et l’accès limité à l’eau potable.

Au niveau national, près de 5,3 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire et parmi elles, 1,7 million sont en situation d’insécurité alimentaire sévère selon la situation projetée dans le cadre harmonisé de novembre 2021[2]. Au total, on estime qu’environ 3,78 millions de personnes ont besoin d’une assistance nutritionnelle dans le pays et le nombre d’enfants à risque de malnutrition aiguë globale a augmenté à 1 720 821, dont 343 087 cas de malnutrition aiguë sévère (MAS). La région du Lac est l’une des quatre provinces du Tchad où la situation alimentaire et nutritionnelle est susceptible de se détériorer davantage (Cadre d’identification harmonisé[3]). Environ 112.500 personnes dans cette zone sont en crise alimentaire et sont également affectées négativement par l’augmentation des prix du panier alimentaire. Malheureusement, la région de la zone d’intervention a également été touchée par la crise politico-armée dans la région Russie-Ukraine qui a eu un impact sur les marchés locaux avec une augmentation du prix de certains produits de première nécessité allant jusqu’à 50% en raison de l’importation de produits de base et de céréales d’Asie[4].

L’accès à l’eau potable (61,8%) et à l’assainissement (12%) reste une problématique centrale du pays, affectant de manière significative le secteur de la santé. Les contraintes sanitaires et nutritionnelles contribuent ensemble à l’augmentation du taux de mortalité (qui est l’un des plus élevés au monde). Le pays connaît des cas récurrents de maladies telles que le paludisme, la rougeole, la méningite, la fièvre jaune et le choléra, qui touchent près de 1,7 million de personnes (dont 50% de femmes et de filles). Les populations sont confrontées à des problèmes d’accès aux soins de santé primaires. De plus, en 2021, deux nouvelles maladies sont venues s’ajouter aux urgences sanitaires du pays : l’hépatite et la leishmaniose.

Le changement climatique joue un rôle crucial dans ce domaine, notamment parce qu’il provoque des sécheresses et des inondations qui contribuent à la perturbation générale des moyens de subsistance des populations et affectent davantage la résilience des populations déjà vulnérables et sujettes à l’insécurité alimentaire. En effet, ces phénomènes réduisent la disponibilité et l’accès, déjà faibles, aux ressources en eau, aux terres agricoles arables, aux ressources halieutiques, aux rendements des cultures et, par conséquent, aux moyens de subsistance.

Suite à ces enjeux, INTERSOS a mis en œuvre depuis 2017 un Programme d’assistance multisectoriel financé par BHA dans les départements de Fouli, Liwa et Dabwa dans la Province des Lacs.  L’intervention proposée visait à répondre aux besoins urgents des rapatriés, des déplacés les plus vulnérables et des communautés d’accueil en améliorant leurs conditions de vie et leur dignité par la distribution d’articles non alimentaires (NFI) et par le WASH, et en soutenant la production agricole et halieutique locale. Le projet a été conçu pour apporter une réponse continue aux besoins urgents des populations déplacées et des communautés d’accueil vulnérables touchées par la crise humanitaire dans la province du Lac.

Objectif General       

Objectif du Projet :

Soutenir et améliorer les conditions de vie des rapatriés et des populations déplacées dans les îles et villages d’accueil des départements de Mamdi et Kaya (Province des Lacs).

Objectifs Spécifiques :

Agriculture et sécurité alimentaire. Améliorer les moyens de subsistance et la sécurité alimentaire des personnes qui reviennent sur l’île, au sud de Bol et autour de Baga Sola.

Water, Sanitation and Hygiene (WASH). Faciliter l’accès à l’eau potable, aux latrines et améliorer les conditions d’hygiène dans les zones de retour grâce à une bonne hygiène de l’environnement, à la promotion de l’hygiène et à la distribution d’articles non alimentaires WASH.

État actuel du projet :

Sur le plan opérationnel, les activités se sont poursuivies comme prévu. De bons progrès ont été réalisés dans les deux domaines de l’agriculture et de la sécurité alimentaire et dans le secteur WASH. Quelques informations générales sont fournies ci-dessous sur les principales étapes et activités du dernier (troisième) trimestre du projet (octobre 2021-mars 2022).

Secteur 1 : Agriculture et sécurité alimentaire

Accès des populations aux systèmes de semences/aux intrants agricoles :

Sur la période d’octobre 2021 à mars 2022, 13, 965 bénéficiaires ont pu bénéficier d’intrants agricoles (13 986) et de distribution de semences (816 kg). Les semences distribuées aux bénéficiaires ont été certifiées en termes de qualité par l’Agence nationale d’appui au développement rural (SODELAC). Dans le cadre de son engagement au principe de Responsabilité, INTERSOS a mis en place une boîte à idées dans le centre communautaire de chaque village des zones d’intervention du projet, un comité de gestion des plaintes composé des autorités locales, des leaders communautaires et d’un agent INTERSOS. Ce comité reste opérationnel pendant toute la période d’intervention pour recueillir les plaintes des bénéficiaires. En ce qui concerne la fourniture de semences aux bénéficiaires, des procédures ont été lancées pour l’achat et l’acquisition ou la fourniture d’environ 58,5 tonnes de semences pluviales composées de mil sahélien et de maïs de la variété CMS81, qui sont adaptées à la zone. INTERSOS prévoit de distribuer ces semences à partir de la 1ère et 2ème semaine de mai 2022.

La situation de la sécurité alimentaire s’aggravant de jour en jour dans les deux départements de Mamdi et Kaya avec l’augmentation des prix des denrées alimentaires, soulignant l’importance de promouvoir des outils pour améliorer l’accès et la disponibilité de la nourriture pour les plus vulnérables, INTERSOS a procédé à la construction de deux greniers communautaires à Kousseri et Malia. Les bénéficiaires sont également sensibilisés à l’utilisation de ces greniers et un comité de gestion pour les communautés bénéficiaires a été mis en place. Il convient de mentionner que l’appui fourni par l’Agence Nationale d’Appui au Développement Rural (ANADER[5]) soutient également ce processus à travers des formations sur les bonnes pratiques agricoles qui ont concerné, au cours du dernier trimestre, 600 ménages.

Dans la dernière période de mise en œuvre du projet (mai-juin 2022), les bénéficiaires ont également bénéficié de la distribution de 55 944 kg de semences pluviales, ce qui a permis à chaque ménage d’agriculteurs de recevoir 12 kg de maïs et 12 kg de millet pénicillium. Le dernier mois a également été marqué par la récolte des oignons (environ 52 560 kg d’oignons au total, soit une moyenne de 240 kg par bénéficiaire). Selon le calendrier agricole des autres cultures maraîchères (chili, gombo, carottes, aubergines) la récolte est prévue pour juin/juillet.

Accès des populations aux activités d’irrigation :

Les opérations se poursuivent pour assurer un bon accès de la population bénéficiaire aux activités d’irrigation. Au cours du trimestre qui va d’octobre 2021 à mars 2022, 500 agriculteurs (255 agricultrices et 245 agriculteurs) ont participé à des activités telles que : les travaux préparatoires pour l’aménagement/le pavage de sites/parcelles de maraîchage communautaire, l’aménagement de 8 puits/forages modernes et traditionnels pour l’irrigation des cultures maraîchères et le lancement et/ou l’ouverture de quatre sites/parcelles de maraîchage communautaire à Kaya, Kousseri, Masilala et Malia.

Accès des populations à la pêche et aux AGR (AGR – activités génératrices de revenus) :

Principales activités menées au cours des six derniers mois du projet :

  • Suivi des activités génératrices de revenus (mises en place dans les trimestres précédents), qui a permis de constater une bonne assimilation des formations reçues en matière de gestion et de fonctionnement (bonne gouvernance). En raison de ce résultat positif en termes de revenus, INTERSOS a sensibilisé ces groupes à l’ouverture de comptes bancaires dans des institutions de microfinance locales, ce qui a conduit deux groupes à ouvrir leur compte bancaire dans la banque Express Union International ;
  • Suivi des activités de pêche de 40 groupes de pêcheurs. Le suivi de la production et/ou du rendement de ces groupes a également été réalisé et a été estimé entre 3000 et 5000 kg de poissons, soit 75 kg à 125 kg de poissons par groupe de pêcheurs pendant 3 mois ;
  • Identification/ciblage et mise en place de 67 nouveaux groupes de 1005 chefs de famille, dont 40 groupes de pêcheurs masculins et 27 groupes de poissonnières, soit une moyenne de 15 ménages par groupe ;
  • Lancement de procédures d’achat et d’acquisition/fourniture de kits de pêche et de kits AGR ainsi que de kits pour la fabrication de pirogues ;
  • Formation de 1 005 membres des groupements de pêcheurs et de poissonniers sur les techniques de pêche appropriées et la gestion des RGA. Ces formations ont été organisées en commun accord avec la délégation provinciale de l’environnement et de l’eau du Lac et le respect des engins de pêche, la manipulation des produits de la pêche.

Les activités suivantes ont été réalisées au cours du mois de mai : 

  • Lancement de la procédure pour l’achat de 46 kits de pêche pour 46 groupes de pêcheurs, soit 690 ménages de pêcheurs ;
  • Mise à jour de la base de données des bénéficiaires des kits de pêche ;
  • Information et sensibilisation des groupes de pêcheurs sur la stratégie et le plan de distribution des kits de pêche.

INTERSOS prévoit d’organiser la distribution de kits de pêche aux 46 groupes de pêcheurs bénéficiaires au cours du mois de juin.

Sector 2: Water, Sanitation and Hygiene (WASH)

Outcome 01: Water supply

Les activités d’approvisionnement en eau se poursuivent efficacement et ont permis, au cours du dernier trimestre du projet, d’atteindre 28250 bénéficiaires. Au cours de cette période, 9 des 12 points d’eau analysés et jugés aptes à la réhabilitation ont été réhabilités avec succès et des kits de maintenance ont été distribués pour assurer le bon entretien des points d’eau réhabilités. La distribution de kits de traitement et de purification de l’eau à domicile a été réalisée et a permis de toucher 1060 ménages améliorant ainsi significativement leurs conditions de vie. Le suivi des comités de gestion de l’eau est également en cours. Au cours du dernier trimestre, 33 comités de gestion de l’eau ont été suivis et accompagnés, et la plupart d’entre eux (60%) se sont révélés particulièrement efficaces et dynamiques.

L’ensemble de ces actions/interventions d’approvisionnement en eau potable a permis, au cours du dernier trimestre, de faciliter l’accès aux services d’eau potable à environ 600 ménages, soit 4.200 personnes, dans 9 villages/sites d’intervention.

Au cours du mois de mai, les installations pour la protection de 12 forages contre les animaux ont été réhabilitées grâce au financement de la BHA et à travers les activités suivantes :

  1. Construction des superstructures de 10 aires de prélèvement d’eau ;
  2. Réhabilitation des superstructures de 02 aires de prélèvement d’eau ;
  3. Construction de 10 canaux de drainage et de 10 fosses de gestion des eaux usées.

Ces activités ont été rendues possibles grâce à l’implication et/ou la contribution de la communauté à travers les comités de gestion des points d’eau (CGPE) et les maçons communautaires. Il convient de noter que des analyses de la qualité de l’eau (bactériologique, physique et chimique) sont effectuées depuis février/mars 2022.

Résultat 02 : Promotion de l’hygiène

En prélude à la promotion de l’hygiène, INTERSOS poursuit avec des actions de sensibilisation sur les bonnes pratiques alimentaires et/ou l’éducation nutritionnelle, le respect de l’environnement et la gestion des ressources naturelles lors des activités de pêche, puis sur l’hygiène et les pratiques dangereuses, qui font référence à tous les comportements pouvant générer des risques d’infections nocives pour le corps humain (hygiène corporelle : promotion du lavage des mains, etc.

Des sensibilisations sur la protection transversale sont également menées, notamment sur le genre, la prévention des VBG et l’hygiène menstruelle et aboutissent, au cours du dernier trimestre, à des résultats positifs tels que : un leadership féminin accru dans le processus de décision et la mise en œuvre des actions WASH, et une diminution des agressions physiques à l’encontre des femmes à proximité des points d’eau.

Conformément aux derniers développements du projet, en mai, les bénéficiaires (1254 ménages) ont été sensibilisés aux concepts d’alimentation du nourrisson et du jeune enfant par le biais de groupes de discussion et de sensibilisation en porte-à-porte. D’autres sessions de sensibilisation ont été organisées sur des sujets tels que le traitement de l’eau à domicile, le lavage des mains, l’hygiène des latrines familiales, des forages et des points d’eau, ainsi que la diffusion des connaissances sur les mesures préventives contre le COVID-19.

Résultat 03 : Assainissement :

Dans le cadre de l’assainissement, INTERSOS poursuit la construction de latrines.  Au cours du dernier trimestre, 215 latrines ont été construites dans 18 sites d’intervention et 116 sont parfaitement fonctionnelles (avec superstructure). INTERSOS, à travers les relais communautaires, continue de sensibiliser les familles qui n’ont pas encore construit de superstructures à le faire. Toutes les latrines familiales sont adaptées aux conditions géologiques des résultats de l’évaluation de la vulnérabilité des familles bénéficiaires.

A ce jour, un total de 514 latrines ont été construites (depuis le début du projet – 100% de l’indicateur prévu). Sur ce total de 514 latrines déjà achevées, 415 ont des superstructures et sont utilisées par les bénéficiaires, soit 80,73% des latrines prévues. Les latrines sont construites avec l’aide des familles – bénéficiaires, en impliquant les autorités locales et les leaders communautaires.

Résultat 04: Santé environnementale :

Le projet met également l’accent sur la santé environnementale. Pour travailler dans ce cadre, INTERSOS a mis en place, lors de la dernière période de rapport semestriel (jusqu’en mars 2022), des comités d’assainissement dans les 33 sites d’intervention (2 dans chaque site) et soutient ces comités dans la création de plans d’assainissement et de gestion des déchets dans les villages. Ce travail a conduit à des résultats positifs tels que l’identification de sites pour la gestion des déchets dans les 33 fosses à déchets construites en 2021. INTERSOS accompagnera les 33 villages dans la réhabilitation de leurs fosses à ordures si nécessaire (clôture des fosses à ordures, etc.). La plupart des populations des villages d’intervention sont sensibilisées par les RECO sur la cartographie des fosses à ordures.

Au cours du mois dernier, un total de 13 campagnes de sensibilisation ont été organisées dans les sites du projet sur la gestion des déchets. Ces campagnes sont destinées à sensibiliser les ménages à l’utilisation des fosses à ordures fournies par le projet et à donner des informations appropriées sur la gestion des déchets.

BUT ET OBJECTIF DE L’ÉVALUATION :

Type d’évaluation :

Dans ce cadre, INTERSOS recherche un évaluateur externe pour réaliser une évaluation de performance du projet ” Appui et amélioration des conditions de vie des populations rapatriées et déplacées dans les îles et villages d’accueil des départements de Mamdi et Kaya (Province des Lacs) “. L’évaluation ne doit pas se concentrer uniquement sur la phase finale du projet, mais plutôt couvrir l’ensemble du cycle de 04 ans du projet (08/2018-09/2022), en tenant compte également des changements que le projet a subi depuis son lancement (amplification des secteurs, couverture de différentes zones telles que le département Fouli, les sous-préfectures de Liwa et Daboua, autres que Kaya et Mamdi).

Justification de l’évaluation :

Cette évaluation est menée comme un exercice de responsabilité envers le donateur et les bénéficiaires pour souligner que les objectifs globaux ont été divisés de manière égale pour chaque année. De cette façon, l’évaluation menée dans la phase finale du projet, peut aider à identifier les forces et les faiblesses du projet, et à adapter les initiatives pour de futures interventions dans le secteur et la zone de mise en œuvre du projet.

Les réalisations, les défis et les retards de mise en œuvre seront analysés sous différents angles, allant des données collectées et des rapports à l’environnement sécuritaire dans lequel le projet est mis en œuvre. L’évaluation aura pour but d’alimenter le cycle d’apprentissage d’INTERSOS, en commençant par des ajustements potentiels qui pourraient être appliqués pour de futures interventions et qui, finalement, soutiendront la programmation de la BHA grâce aux leçons apprises.

Objectifs de l’évaluation :

L’objectif général est d’évaluer les activités et les résultats du projet ainsi que le cycle complet de 04 ans des différentes phases du projet, et plus particulièrement :

  1. Évaluer si les résultats de l’intervention sont conformes à la proposition de projet et à sa théorie du changement ;
  2. Identifier les principaux défis rencontrés lors de la mise en œuvre du projet et si les mesures d’atténuation mises en place ont permis de remettre le projet sur les rails ;
  3. Analyser la durabilité des interventions du projet au-delà de sa durée de vie ;
  4. Recueillir des preuves qui aideront la mission INTERSOS Tchad et le niveau régional à définir les leçons apprises qui amélioreront la stratégie et la mise en œuvre des futures interventions, tant dans le pays que dans les autres pays d’intervention d’INTERSOS.

Utilisateurs de l’évaluation :

  1. Utilisateurs directs : Mission INTERSOS Tchad, Siège INTERSOS, BHA ;
  2. Utilisateurs indirects : Clusters et groupes de travail pertinents au niveau régional et national, autres agences intervenant dans la zone dans les mêmes secteurs évalués (Agriculture et Sécurité Alimentaire ; WASH), agences gouvernementales directement impliquées dans la mise en œuvre du projet y compris les partenaires gouvernementaux, agences des Nations Unies (FAO, PAM, UNICEF, autres).

Utilisation de l’évaluation :

  • Les enseignements tirés de l’évaluation seront utilisés pour évaluer la pertinence et l’efficacité de la stratégie proposée par INTERSOS. Ces apprentissages seront également utiles pour améliorer la deuxième année de mise en œuvre du projet, ainsi que la stratégie / l’approche organisationnelle à l’égard de la conception du projet et de l’intervention en fonction de l’exigence contextuelle ;
  • L’apprentissage et/ou les succès sur le terrain seront diffusés au sein des réseaux d’INTERSOS et les apprentissages seront reproduits dans d’autres contextes similaires ;
  • Ces apprentissages permettront également de définir des contenus de plaidoyer et de communication avec les différentes parties prenantes ;
  • L’évaluation mesurera les éventuels problèmes rencontrés et les recommandations pour l’avenir, qui orienteront la programmation future.

CHAMP D’EVALUATION :

Éléments couverts par l’évaluation :

  • Cette évaluation se concentrera sur les départements de Mamdi et de Kaya, où ce projet est mis en œuvre. L’évaluateur externe tiendra compte des buts et objectifs du projet par rapport aux interventions du projet sur le terrain ;
  • L’évaluateur fera une évaluation de chaque phase différente du projet pour voir si elle a pris en compte les forces et les faiblesses de la précédente et si elle a cherché à s’améliorer dans la phase suivante en abordant ces éventuels problèmes ;
  • L’évaluation du projet du cycle de 4 ans sera basée sur les critères du Comité d’aide au développement (CAD) (conception, cohérence, couverture, pertinence et adéquation, efficacité, efficience, durabilité et probabilité d’impact) qui seront identifiés et suivis par l’évaluateur externe ;
  • L’évaluation identifiera les changements involontaires, tant positifs que négatifs, en plus des résultats attendus.

Éléments non couverts par l’évaluation :

Si les conditions le permettent, et si le contexte sécuritaire ne présente pas de risques significatifs, l’évaluateur externe visitera les bases du projet où il pourra physiquement mener les entretiens. Si cela n’est pas possible, d’autres modalités seront appliquées pour inclure également les lieux qui ne seront pas accessibles, comme les entretiens à distance. Si cela n’est pas possible, cela sera pris en compte comme une limitation externe, et la taille de l’échantillon sera révisée en conséquence.

INTERSOS Tchad et la Région surveilleront constamment l’environnement et fourniront des informations actualisées sur l’évolution de la situation.

Questions transversales :

Tout au long du processus d’évaluation, les préoccupations liées au genre et l’intégration de la protection seront protection seront abordées conformément aux politiques d’INTERSOS. Toutes les données seront ventilées par sexe et par âge.  Les différents besoins des femmes, des hommes, des filles, des garçons et des groupes marginalisés ciblés par le projet doivent être pris en compte tout au long du processus d’évaluation. De plus, la participation de la communauté doit être soulignée et comment INTERSOS s’assure que les communautés sont impliquées tout au long du cycle du programme.

APPROCHE DE L’ÉVALUATION :

INTERSOS adhère aux critères du CAD pour l’évaluation de ses interventions. Plus précisément, INTERSOS appliquera les critères adaptés suivants pour évaluer son action humanitaire :  Pertinence et adéquation, Efficience, Efficacité, Durabilité et Probabilité d’impact.

MÉTHODOLOGIE D’ÉVALUATION :

Il est prévu que l’évaluation consiste en une collecte de données à la fois quantitative et qualitative, puisqu’elle intégrera une étude qualitative tout en incorporant des données quantitatives d’enquête et de projet.

L’évaluateur externe développera un plan d’échantillonnage, des méthodes et des outils scientifiquement solides et rigoureux, en étroite collaboration avec les conseillers techniques d’INTERSOS (au niveau du siège et de la mission) et le gestionnaire du projet. INTERSOS Tchad partagera la proposition de projet, le cadre logique et la matrice des indicateurs afin de guider l’évaluateur externe dans cette phase de conception.  Cette tâche peut être accomplie pendant que l’évaluateur externe est dans son pays d’origine/de résidence.

Après qu’INTERSOS ait examiné et approuvé le plan d’échantillonnage, la collecte de données et les méthodes d’analyse ainsi que les outils développés par l’évaluateur externe comme indiqué ci-dessus, l’évaluateur externe procédera à la conduite de l’évaluation sur les lieux du projet et soumettra un rapport narratif et quantitatif détaillé.

L’évaluateur externe adoptera une approche de regroupement inclusive et sensible au genre pour s’assurer que les résultats reflètent la réalité des différents groupes cibles et des principales parties prenantes. L’échantillonnage en grappes est proposé en raison de la situation sécuritaire actuelle qui peut entraver l’accès à certaines populations cibles.

Débriefing avec le siège de la mission/INTERSOS :

L’évaluateur doit organiser un débriefing avec le personnel concerné au niveau d’INTERSOS Tchad/siège sur son projet de rapport, ainsi que sur les principales conclusions et recommandations de l’évaluation.

Principaux services attendus par l’évaluateur :

ExtrantsEcheances
Rapport et/ou plan de démarrage (collecte des données) à jour29-30/08
Rapport d’évaluation final (draft 01)15/09 au plus tard
Rapport final corrigé19/09

Rapport de démarrage :

Le rapport sera rédigé en anglais et comprendra les sections suivantes :

  • Éléments clés du cahier des charges ;
  • L’approche méthodologique de l’évaluation, qui comprend une matrice d’évaluation en annexe pour spécifier comment l’évaluateur externe collectera les données pour répondre aux questions d’évaluation, en soulignant les limites de la méthodologie s’il y en a et le choix des sites par visite sur le terrain (pour cela, l’évaluateur externe sera soutenu par INTERSOS Tchad) ;
  • Les outils de collecte de données ;
  • Un plan de travail détaillé de l’évaluation ; et
  • La répartition du travail au sein de l’équipe (le cas échéant).

Rapport d’évaluation : Le rapport d’évaluation final doit être rédigé en anglais et suivre le format des directives de la BHA.

Plan de travail et calendrier provisoires :

ACTIVITESJOURS OUVRABLESDATES
Phase de candidature / recrutement d’évaluateur(s) externe(s)1010/08-19/08
Déploiement du candidat aux sites d’évaluation220/08-21/08
•Examen des documents (contexte local, documents du projet – proposition, cadre logique, outils de données, etc.)

 

•Dimensionner la taille d’échantillon, élaborer et concevoir la méthodologie et les outils de collecte et d’analyse des données.

5

 

 

 

 

3

22/08-26/08

 

 

 

 

27/08-29/08

•Collecte et analyse des données1530/08 – 13/09
•Restitution avec le personnel technique d’INTERSOS sur la collecte des données.114/09
•Partage du draft 01 du rapport d’évaluation (draft 01)115/09
Révision du rapport et intégration des commentaires316/09-18/09
Partage du rapport final corrigé119/09
Total des jours de travail de l’évaluateur :3020/08 – 19/09

Plan de travail et calendrier provisoires, Lignes hiérarchiques :

Pendant toutes les phases du projet, l’évaluateur externe sera supervisé par le point focal d’évaluation du siège, basé à Rome, et lui rendra compte directement. Si les conditions le permettent, une visite sur le terrain sera organisée au début de l’exercice d’évaluation, pour un briefing avec l’évaluateur externe dans le pays.

Le Chef de Mission (HoM) basé à N’djamena, sera responsable de l’orientation générale au Tchad, ainsi que de l’orientation sécuritaire.

Le chef de projet USAID BHA facilitera les activités d’évaluation tout au long de l’exercice, en s’occupant de tous les aspects logistiques et en organisant les réunions de l’évaluateur externe avec les parties prenantes identifiées.

Le rapport d’évaluation final sera soumis au bureau régional et au point focal d’évaluation du siège, qui devront l’approuver. 

 

PROFIL DE L’ÉVALUATEUR :

L’évaluateur externe doit être titulaire d’un Master dans un domaine pertinent et avoir au moins trois ans d’expérience pratique avérée dans l’évaluation de programmes dans des situations d’urgence humanitaire complexes, de préférence dans les mêmes secteurs d’intervention que le projet actuel (agriculture et sécurité alimentaire ; WASH). L’évaluateur externe doit avoir une solide expérience de la recherche sur la mise en œuvre et du suivi et de l’évaluation (S&E) dans le secteur des ONG, ainsi qu’une bonne compréhension des questions de protection. Les candidatures seront examinées sur une base continue.

 

ANNEXES au “SCOPE OF WORK” :

Les documents suivants seront communiqués au candidat retenu :

  • Proposition de projet ;
  • Rapport de base ;
  • Matrice d’indicateurs ;
  • PAT, Rapports au bailleur.

SOUMISSION DE LA CANDIDATURE :

La proposition doit comprendre :

Proposition Technique :

  • Expérience pertinente démontrée dans le traitement de missions similaires en Afrique sub-saharienne ;
  • Démontrer sa propre compréhension et interprétation du cahier des charges ;
  • Décrire la méthodologie à utiliser pour réaliser la mission ;
  • Partager des copies des CV et des certificats/témoignages des experts clés pour mener à bien la mission ;
  • Fournir un plan de travail/programme d’activités détaillé pour la mission.

Documents supplémentaires requis :

  • Une copie du certificat de constitution en société ;
  • Copies du certificat de conformité fiscale ;
  • Certificat d’enregistrement du NIP et de la TVA ;
  • Joindre le profil de la société et les détails de l’adresse physique de la société, c’est-à-dire la ville, la rue, le bâtiment, l’étage et la ou les personnes à contacter, etc.

Proposition financière :

  • Une répartition de la proposition financière en USD indiquant le taux journalier et les honoraires totaux pour la mission ;
  • Une estimation du total des frais remboursables pour couvrir les frais de voyage et d’hébergement au Tchad ;
  • Les retenues à la source et/ou la TVA applicables doivent être indiquées séparément ;
  • Si la proposition financière est muette sur les taxes, INTERSOS supposera que celles-ci sont incluses ;
  • Utiliser le modèle fourni à l’annexe XX pour la proposition financière.

Adresse de dépôt des offres :

Les offres doivent être envoyées par email à l’adresse au plus tard le 17 aout 2022 à l’adresse recrutement.tchad@intersos.org

[1] https://reliefweb.int/report/chad/tchad-plan-de-r-ponse-humanitaire-2022-mars-2022

[2] https://reliefweb.int/sites/reliefweb.int/files/resources/tcd_str_priorites_hum_20220321_eng.pdf

[3]  https://reliefweb.int/sites/reliefweb.int/files/resources/tcd_str_priorites_hum_20220321_eng.pdf

[4] As an example, prices rose up as follows: bread from 100 XAF to 150 XAF, 25 kg of imported rice (Asia) from 11  000 XAF to 13 000 XAF, etc.

[5]  Agence Nationale d’Appui au Développement Rural.

 

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