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Triangle Génération Humanitaire recherche un(e) coordinateur(trice) consortium, Bangui, RCA

Triangle Génération Humanitaire recherche un(e) coordinateur(trice) consortium, Bangui, RCA

Publié : 

Categories : Avis de recrutement

Domaines : Comptabilité - Gestion - Audit - Gestion de projetsDirection - Coordination

Regions : République Centrafricaine

Triangle Génération Humanitaire recherche un(e) coordinateur(trice) consortium, Bangui, RCA

 

 

Information clé :

Pays : RCA – poste basé à Bangui, avec des déplacements réguliers en Vakaga et dans la Bamingui Bangoran

Durée : contrat de 12 mois (renouvelable)

Prise de poste : août 2022

Conditions : contrat salarié, salaire mensuel brut de 2 300 € à 2 800 € selon expérience, per diem mensuel 606 €, prise en charge d’une couverture médicale à 100% + assurance rapatriement + prévoyance, prise en charge du logement et du transport international et local dans le cadre de la mission, repos tous les 3 mois. Plus d’information sur www.trianglegh.org , rubrique “Recrutement”.

Possibilité de départ en famille : non.

Présentation de Triangle Génération Humanitaire :

“Acteur d’une solidarité durable et partagée” :

Créée en 1994, Triangle Génération Humanitaire (TGH), association française de solidarité internationale basée à Lyon, élabore et met en œuvre des programmes d’urgence, de réhabilitation et de développement dans les domaines de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement, du génie civil, de la sécurité alimentaire et des moyens d’existence, de l’éducation et de la protection. TGH travaille actuellement dans 10 pays d’Afrique, d’Asie, d’Europe et du Moyen-Orient.

Contexte :

Considérée comme l’un des pays les plus pauvres au monde, la République centrafricaine (RCA) connait une crise humanitaire depuis de longues années. Cette situation est en partie la cause, mais aussi la conséquence, de la faiblesse de l’Etat et de l’instabilité politique chronique, souvent à base ethnique, qui secouent régulièrement le pays. Depuis mars 2013, les changements de régimes qui se sont succédé ont contribué à une escalade des violences intercommunautaires en RCA, multipliant les violations des droits de l’homme, les déplacements massifs de population, la destruction de biens et la perte des moyens de subsistance pour la population. A cet égard, le Comité permanent inter-organisations hisse la crise centrafricaine au niveau 3 de l’urgence humanitaire, ce dernier étant le plus élevé.

En 2020, 57% de la population de la RCA était en  besoin aigu d’assistance humanitaire Les besoins prioritaires regroupent l’alimentation, les soins de santé, l’eau, l’assainissement et l’hygiène, les abris mais également les articles ménagers de première nécessité. Dès mars 2020, la pandémie de COVID-19 est apparue en RCA, exacerbant les vulnérabilités des populations. Si les besoins humanitaires augmentent, les affrontements réguliers rendent difficile l’accès aux populations dans le besoin, et donc le travail des organisations humanitaires sur place. Le bilan humanitaire reste préoccupant, avec environ 400 000 personnes déplacées internes et 473 400 réfugiés centrafricains dans les pays voisins (Cameroun, Congo, Tchad, RDC) depuis décembre 2013.

Les élections présidentielles de décembre 2020 se sont tenues dans un climat de troubles qui persiste encore aujourd’hui.  Le président sortant Faustin-Archange Touadéra a été réélu au pouvoir.

Présentation de la mission :

TGH a débuté son action en RCA en 2007 pour soutenir les réfugiés du Darfour, dans la préfecture de la Vakaga. Aujourd’hui, l’association intervient en Vakaga dans les secteurs de la sécurité alimentaire, de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement, ainsi que de l’éducation. Les projets qu’elle met en œuvre dans la préfecture sont notamment financés par l’Agence Française de Développement et par le Fonds Humanitaire.

Parallèlement, l’association a développé depuis 2011 ses interventions dans la préfecture de la Ouaka jusqu’en mai 2022, date de fermeture de la base de Bambari.

A Bangui, où le phénomène des enfants des rues (EDR) connait une progression alarmante, les services de l’antenne mobile mis en place depuis 2014 par TGH garantissent aux enfants un accès à des services socio-éducatifs et médicaux de base et participent au processus de réunification familiale et de placement en famille d’accueil. TGH travaille en partenariat avec la Fondation de la Voix Du Cœur, ONG nationale majeure dans la protection de l’enfance et en lien avec les acteurs institutionnels concernés par ce public. Un projet  de formation et insertion professionnelle pour les jeunes et en consortium avec Mercy Corps est aussi en cours. L’intervention de TGH contribue à améliorer la protection et la réinsertion des enfants en situation de rue, elle est financée par l’AFD, OFDA et UNICEF.

La mission globalement est financée à hauteur de 3,5 millions d’euros par différents bailleurs de fonds, dont les principaux sont le FH, l’AFD et l’UNICEF.

L’équipe actuelle est composée de 18 personnels expatriés et d’environ 110 personnels nationaux, répartis sur les différentes bases opérationnelles (Bangui, Birao et la sous base de Berberati). L’équipe de Bangui est constituée à ce jour de 10 expatriés et d’environ 30 personnels nationaux.

Présentation du projet :

TGH, leader du consortium, assure la représentation du projet. Le consortium se compose de 2 ONG (TGH, Première Urgence Internationale (PUI)) qui sont déjà actives sur les problématiques du projet dans le Nord-Est.

Objectif général : Améliorer la situation socioéconomique des populations du Nord Est afin de contribuer à la réduction des inégalités territoriales et à la construction de la paix.

Durée du projet : 4 ans

Concentration géographique : le long des axes les plus fréquentés (RN8/RN5, préfectures de Birao et Ndélé, chef lieux de communes, couloir de transhumance de Garba en Bamingui Bangoran, pourtours des parcs Manovo Gounda St Floris et Bamingui).

  • OS1 : Soutenir les acteurs étatiques et les dynamiques communautaires afin d’améliorer l’accès à des services de base de qualité ;
  • OS2 : Appuyer les populations dans la gestion des ressources naturelles et le développement de filières durables notamment autour des aires protégées ;
  • OS3 : Renforcer la résilience socioéconomique des ménages par un appui aux productions agricoles et à l’entreprenariat.

Ce projet s’inscrit en préparation du projet d’appui au redéploiement et à la modernisation de l’action publique envisagé par l’AFD. En apportant des services de base de qualité et un accès à ces services, dans un cadre de gouvernance participative, ce projet appuie progressivement le redéploiement de l’Etat par la population, tout en contribuant à favoriser le maintien en poste et l’arrivée de nouveaux fonctionnaires et agents de l’Etat (FAE).

Les activités proposées s’inscrivent en complémentarité avec les projets existants dans les zones d’interventions (connectivité rurale, appui à la décentralisation, appui à la gestion des parcs nationaux, fonds Bêkou…) et les équipes de coordination des projets travailleront en étroite collaboration.

Les principaux groupes cibles visés seront identifiés lors de la ligne de base et sur des critères qui seront à la fois : i) sectoriels à travers les indicateurs socio-économiques de base (situation alimentaire et situation socioéconomique, et ii) statutaires (déplacés internes, femmes seules, enfants seuls / orphelins, famille d’accueil, communautés hôtes, retournés).

Dans le cadre de ce projet, les partenaires travailleront avec des organisations telles que des associations villageoises d’épargne et de crédit afin de permettre le transfert et le renforcement de compétences et ainsi pérenniser les acquis de l’action notamment dans l’appui à la structuration et à l’opérationnalisation des groupements et des coopératives de vente existantes, le renforcement des capacités d’investissement des agriculteurs et des petits acteurs économiques. Les associations de femmes seront également impliquées dès que possible notamment dans les plateformes de suivi des plans de développement local. Le recrutement du personnel travaillant sur les sites de mise en œuvre sera effectué conjointement avec les partenaires locaux et l’implication des autorités locales (comités de Gestion pour les FOSA, comités villageois, chefs de groupements/villages, etc.).

Poste :

Le/la coordinateur/trice consortium, basé(e) à Bangui, assurera la bonne gestion et suivi du consortium TGH / PUI  pour le projet AFD dans le Nord Est de la RCA. Il/elle travaillera en étroite collaboration avec les coordinations de TGH et PUI (programme, administration, finance, ressources humaines et logistique). Il/elle s’assurera de la qualité et de la pertinence du projet et donnera régulièrement des recommandations pour les activités et les analyses organisationnelles.

Le/la coordinateur/trice consortium sera nécessairement amené(e) à se rendre régulièrement dans les préfectures de la Vakaga et de Bamingui-Bangoran, zones d’intervention du consortium.

Sous la supervision du Directeur Pays TGH et en étroite collaboration avec l’équipe de coordination, les principales responsabilités du/de la coordinateur/trice consortium sont les suivantes :

1. Gestion du consortium :

  • Assurer la coordination générale du projet, gérer l’animation du consortium et garantir la qualité des activités mises en œuvre ;
  • Organiser les réunions de  lancement et de fermeture du projet ; définir les modalités et méthodologies de mise en place du projet (incluant, mais non limité aux spécifications techniques, identification et enregistrement des bénéficiaires, distribution et sensibilisation) en lien avec les responsables de projets (TGH et PUI);
  • Avec le partenaire, superviser et régulièrement mettre à jour la planification des différentes étapes de la mise en œuvre du projet ;
  • Organiser des réunions mensuelles de suivi programmes et support avec le partenaire international ;
  • Organiser des ateliers de revue de projet de capitalisation sur une base régulière (au moins tous les 6 mois) ;
  • Superviser le travail du consortium et des partenaires locaux, en s’assurant que les règles et standards sont connus et respectés durant la mise en œuvre des projets ;
  • Effectuer un suivi régulier des plans de travail ;
  • Réaliser périodiquement des visites du terrain pour valider les rapports d’avancée, identifier les problèmes et obstacles à expliciter durant les réunions de gestion d’équipe du consortium et émettre des recommandations pour améliorer le projet ;
  • Assurer que la progression du projet est évaluée efficacement grâce à une collecte régulière de données, des analyses des indicateurs et activités et documentée avec de véritables sources vérifiées ;
  • Conseiller et assister les révisions de projets conduits par les audits internes et externes et les équipes d’évaluation ;
  • Coordonner et mettre en place un système de capitalisation des programmes en collaboration avec chaque point focal de chaque partenaire du consortium ;
  • S’assurer que les obligations contractuelles sont atteintes en termes de résultats attendus du projet ;
  • S’assurer que les règles et procédures du bailleur sont comprises et respectées par tous les acteurs, partager les informations sur les systèmes et processus de gestion du consortium ;
  • Assurer le suivi des recommandations prises lors des réunions ;
  • Assurer la communication efficace entre les partenaires pour toutes les questions du consortium tout en assurant que les partenaires soient toujours informés.

2. Coordination externe :

  • Représenter le consortium auprès des acteurs externes : bailleurs internationaux, autorités nationales et locales, clusters, organisations internationales et nationales ;
  • S’assurer de la mise en place des politiques genre et environnementales & sociales en place au niveau du projet ;
  • Etre en charge et assurer l’accompagnement de toutes les opérations de communication relatives à ce projet ;
  • Coordonner le projet avec les autres acteurs humanitaires travaillant dans la même zone, notamment les projets financés par le fonds fiduciaire Békou et par la Banque mondiale ;
  • Etre en charge du plaidoyer de ce projet auprès des autorités nationales et locales.

3. Coordination interne :

  • Animer des réunions régulières entre partenaires (comité de pilotage) pour s’assurer de la bonne marche du projet et être responsable de la diffusion et la validation des minutes de chaque réunion ;
  • Assurer des réunions mensuelles entre TGH et PUI ;
  • Harmoniser les approches, méthodologies, outils, partages d’expérience et toute autre activité transverse relative à ce consortium entre les partenaires ;

4. Rédaction des rapports, des propositions ou amendements du projet :

  • Organiser le rétro-planning des rapports et d’autres documents du projet et suivre son respect par les partenaires ;
  • Générer et distribuer les comptes rendus de toutes les réunions et rencontres et assurer le suivi des points d’action ;
  • Compiler, analyser et distribuer les notes mensuelles de suivi des activités ;
  • Assurer la validation des rapports par les partenaires avant la distribution au bailleur de fond par le/les représentant(s) du Consortium ;
  • Appuyer la réalisation des études et évaluations prévues dans le cadre du projet (élaboration des Termes de Référence, recrutement de consultants et suivi des opérations….) ;
  • Collecter et consolider les rapports narratifs des membres du consortium à destination du donateur ;
  • Collecter des informations des partenaires, préparer la documentation pour toutes modifications de projet, notamment les révisions de budget, amendements ou extensions. S’assurer que de tels changements sont effectués en collaboration étroite avec les partenaires du consortium ;
  • Assurer le développement et la coordination de l’ensemble du système de suivi/évaluation (M&E) et de son bon fonctionnement ;
  • Assister le Chargé de suivi et évaluation sur tous les aspects opérationnels liés à la mise en œuvre et au suivi du projet ;
  • Assurer avec le Chargé de suivi et évaluation le suivi rapproché du plan d’action de suivi / évaluation du consortium ;
  • Assurer avec le Chargé de suivi et évaluation le partage mensuel de l’outil de suivi Iboungbi ainsi que sa compilation.

5. Suivi budgétaire du projet :

  • Assurer en lien avec l’administrateur projet et les autres parties prenantes (chef de projet, coordinatrice programme et coordinateurs support) le suivi budgétaire mensuel du projet et la planification des dépenses des partenaires d’exécution (TGH et PUI) ;
  • Participer à la préparation de la documentation pour toutes les révisions de budget, amendements ou extensions et s’assurer que de tels changements sont effectués en collaboration étroite avec le partenaire du consortium.

Ces responsabilités pourront être revues en fonction des évolutions des besoins sur le terrain.

Conditions de sécurité, de travail, et de vie :

Le contexte sécuritaire impose le respect de règles de sécurité (couvre-feu, suivi des mouvements, etc.). Les déplacements sur le terrain en dehors des villes principales sont possibles mais nécessitent une analyse préalable. Les déplacements en ville ne sont en général pas sujets à restriction, sauf tension en ville. TGH est un acteur humanitaire connu et apprécié dans la zone. A Bangui, les expatriés disposent de chambres individuelles dans deux maisons partagées situées sur deux concessions. Une des maisons est située dans la même concession que le bureau. Une connexion wifi satisfaisante est disponible sur les deux concessions. Il est possible et autorisé à Bangui de se rendre dans de nombreux restaurants, bars, complexes sportifs, supermarchés, magasins, marchés…

Profil

  • Au moins trois ans d’expérience terrain en représentation, en coordination et en gestion de programme et de stratégie mission ;
  • Appétence pour la communication ;
  • Expérience de travail en coordination de consortium ;
  • Excellente capacité à travailler de manière autonome ;
  • Fortes capacités organisationnelle et de diplomatie ;
  • Excellente expression orale et écrite (rédaction et relecture de rapports dans des délais courts) ;
  • Expérience en gestion d’équipe ;
  • Capacité à travailler sous pression, dans des délais courts ;
  • Capacité à s’adapter à un contexte sécuritaire fluctuant (expérience dans une zone de crise très appréciée) ;
  • Forte capacité en représentation et négociation;
  • Forte capacité à travailler dans un contexte interculturel ;
  • Une expérience avec l’AFD serait un plus ;
  • Capacité à intégrer l’environnement local sous ses aspects politiques, économiques et historiques.

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