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Avis de recrutement d’un(e) Directeur(trice) Pays, Bangui, RCA

Avis de recrutement d’un(e) Directeur(trice) Pays, Bangui, RCA

Publié : 

Categories : Avis de recrutement

Domaines : Administration - Ressources humaines - Planification

Regions : République Centrafricaine

Avis de recrutement d’un(e) Directeur(trice) Pays, Bangui, RCA

Information clé

Pays : RCA – poste basé à Bangui. Déplacements dans la Mambéré Kadéi et dans la Vakaga.

Durée : contrat de 12 mois (renouvelable)

Prise de poste : septembre-octobre 2022

Conditions d ‘engagement

  • contrat salarié, statut Cadre (selon éligibilité réglementation française) ;
  • salaire brut mensuel de 3.300 € à 4.000 € selon l’expérience sur poste similaire ;
  • indemnité contextuelle mensuelle 150 euros ;
  • Perdiem mensuel 602 € ;
  • couverture médicale et prévoyance 100% + assurance rapatriement ;
  • logement, transport international et local dans le cadre de la mission ;
  • repos tous les 3 mois.

Cette mission n’est pas ouverte au départ en famille.

Plus d’information sur www.trianglegh.org , rubrique “Recrutement”.

Présentation de Triangle Génération Humanitaire

“Acteur d’une solidarité durable et partagée”

Créée en 1994, Triangle Génération Humanitaire, association française de solidarité internationale basée à Lyon, élabore et met en œuvre des programmes d’urgence, de réhabilitation et de développement dans les domaines de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement, du génie civil, de la sécurité alimentaire et du développement rural, du socio-éducatif et du psychosocial. TGH travaille actuellement dans 10 pays d’Afrique, d’Asie, d’Europe et du Moyen-Orient.

Contexte

Considérée comme l’un des pays les plus pauvres au monde, la République centrafricaine (RCA) traverse des crises humanitaires récurrentes depuis son indépendance en 1960. Cette situation est en partie la cause, mais aussi la conséquence, de la faiblesse de l’Etat et de l’instabilité politique chronique, souvent à base ethnique, qui secouent régulièrement le pays.

Depuis mars 2013, les changements de régimes qui se sont succédé ont contribué à une escalade des violences intercommunautaires dans le pays, multipliant les violations des droits humains, les déplacements massifs de populations ainsi que la destruction de biens et la perte des moyens de subsistance de ces dernières. A cet égard, le Comité permanent inter-organisations a hissé la crise centrafricaine au niveau 3 de l’urgence humanitaire, ce dernier étant le plus élevé.

La RCA compte aujourd’hui plus de 2,8 millions de personnes ayant besoin d’assistance, soit plus de la moitié de la population que compte le pays. Les besoins prioritaires regroupent l’accès à la nourriture, la protection, l’accès aux soins de santé, à l’eau potable, à l’assainissement et l’hygiène, à l’éducation, mais également l’accès aux abris et aux articles ménagers de première nécessité. Si les besoins  primaires des populations augmentent, les affrontements réguliers rendent difficile l’accès à l’aide humanitaire aux populations dans le besoin, et donc le travail des organisations humanitaires sur place.

La préfecture de la Vakaga connait par ailleurs certaines difficultés, son isolement géographique se traduit également par un isolement social, politique et économique, vis-à-vis du reste de la RCA et principalement de Bangui. L’État y est peu présent et le redéploiement des services officiels demeure pratiquement inexistant. Ainsi, nombre de fonctionnaires décentralisés de l’Etat sont basés à Ndélé, chef-lieu de la Préfecture voisine de la Bamingui-Bangoran. Du fait de son isolement, la Vakaga a été la dernière des 16 préfectures de la RCA à recevoir son préfet. Nommé le 23 août 2017 par le président Faustin-Archange Touadéra, il a pris ses fonctions le 21 février 2018.

En août puis octobre 2019, des affrontements entre groupes armés ont eu lieu à Birao ce qui a engendré le déplacement de plus de 15 000 personnes dans des sites de regroupement dans la ville et créant des besoins très importants   en eau, hygiène et assainissement ainsi qu’en aide alimentaire. Les ONG et agences des Nations Unies sont sorties du confinement le lendemain des combats et l’action humanitaire a repris ses activités malgré le fort risque de reprise des combats. Parmi la population déplacée, certains s’inquiètent encore de la reprise des combats et ne souhaitent pas retourner définitivement chez eux pour l’instant. En effet la zone reste encline à des incursions sporadiques des groupes armés. Faisant face à la volatilité du contexte sécuritaire, la MINUSCA, opération multidimensionnelle des Nations Unies en  charge de la protection des civils, de la facilitation de l’aide humanitaire et du soutien au processus de transition est présente à Birao.

Depuis fin décembre 2020, le déroulement des élections présidentielles a impacté la situation sécuritaire du pays.
6 groupes armés se sont ainsi réunis pour créer la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) et lutter contre la tenue de ce scrutin. Après que Faustin-Archange Touadéra ait été réélu dès le premier tour (au pouvoir depuis 2016), la CPC a accentué ses initiatives afin de prendre le contrôle du pays et notamment de la capitale, Bangui.  Le climat de tensions instauré par les élections présidentielles de décembre 2020 perdure encore aujourd’hui, bien que les forces armées centrafricaines (FACA) soutenues militairement par leurs alliés russes et rwandais ainsi que par la MINUSCA  a pu reprendre le contrôle d’une partie du pays.

Les mesures nécessaires sont prises par TGH en conséquence.

Présentation de la mission

TGH a débuté son action en RCA en 2007 pour soutenir les populations vulnérables de la préfecture de la Vakaga. Aujourd’hui, l’association intervient en Vakaga dans les secteurs de la Sécurité Alimentaire et Moyens d’Existence, de l’Eau, Hygiène, Assainissement et de l’Education/Protection à travers un projet multisectoriel financé par l’AFD en consortium avec PUI qui elle, intervient en Bamingui-Bongoran et un projet en EHA financé par le Fond Humanitaire dans les sites de déplacés de Birao.  A ce jour, TGH reste encore l’une des seules organisations humanitaires internationales présentes de manière continue dans cette région marginalisée et excentrée.
Parallèlement, l’association met en œuvre un projet multi-annuel  dans le secteur de la formation professionnelle en consortium avec Mercycorps à Berberati, Mbaiki (TGH)  Carnot, Bouar (Mercycorps), financé par l’AFD.  A Bangui, TGH intervient depuis 2014 auprès des enfants des rues, et depuis 2020 auprès des mineurs incarcérés pour garantir aux enfants marginalisés  un accès à des services socio-éducatifs et médicaux de base, et participe au processus de réunification familiale et de placement en famille d’accueil. L’intervention de TGH vise à améliorer la protection et la réinsertion des enfants en situation de rue, et mineurs incarcérés/libérés ; elle est financée par l’AFD, UNICEF, les fondations RAJA et UEFA.
TGH a longtemps été présente dans la Ouaka, mais faute de financement, la base de Bambari a été fermé en Juin 2022.
De par l’épidémie de COVID-19, l’intégralité des projets en cours comportent également une composante visant à lutter contre la propagation du virus.
La mission est financée à hauteur d’environ 3,5 millions d’euros. L’équipe actuelle est composée de 18 expatriés et d’environ 120 personnels nationaux, répartis sur les différentes bases opérationnelles (Bangui, Berberati et Birao).

Poste

Le-la Directeur-trice Pays (DP) représente TGH en RCA et est responsable de la réputation de TGH.

Il/elle dirige les programmes et les opérations en RCA et veille à ce qu’ils reflètent les valeurs de TGH et les principes humanitaires. Le-la DP établit le lien entre la stratégie globale de TGH et la stratégie spécifique pays. De ce fait, il/elle travaille sous la responsabilité de la Responsable Géographique basée au siège.

Il/elle supervise directement les fonctions de coordination terrain (Birao), programmes, logistique, administration, consortium, ainsi que les volets conformité et MEAL.

Le-la DP :

  • est responsable de la sécurité sur la mission ;
  • représente l’association auprès des partenaires, bailleurs et des différentes autorités ;
  • suit les besoins et propose de nouvelles interventions et pistes de développement pour la mission ;
  • coordonne les équipes et s’assure de la bonne mise en œuvre des programmes sur la mission ;
  • s’assure du bon dimensionnement humain de la mission et encadre les équipes ;
  • assure la bonne circulation des informations entre le siège et le terrain et s’assure du respect des échéances ;
  • garantit la mise en œuvre de l’ensemble des politiques internes en vigueur à TGH, notamment la PEAS (Politique de Prévention de l’Exploitation et des Abus Sexuels).

GESTION DE LA SECURITE

  • assurer une veille contextuelle politique, sécuritaire et socio-économique du pays et tirer des analyses ;
  • aassurer la bonne diffusion de l’analyse et des informations sur la mission et au siège ;
  • iintervenir auprès des acteurs de la sécurité (politiques, militaires, groupes armés, religieux, leaders communautaires et d’opinions,…) dans le cadre de la ; sécurité collective : développement de réseaux, négociation d’accès, renforcement de l’acceptation, etc. ;
  • actualiser régulièrement et de manière participative les outils de gestion de la sécurité de la mission sur la base des formats de l’association ;
  • assurer la bonne diffusion, connaissance et respect par tout le personnel des règles et consignes de sécurité en vigueur ;
  • garantir, en lien étroit avec les coordinateurs terrain, un niveau et des modalités d’opérations adaptés au contexte ;
  • appuyer le CT dans la collecte d’information et l’analyse du contexte ;
  • participer aux réunions hebdomadaires INSO ;
  • gérer, en lien avec le siège et si nécessaire l’ambassade de France et les Nations Unies, les incidents de sécurité et les situations d’urgence.

REPRESENTATION DE L’ASSOCIATION DANS LE PAYS, auprès des autorités nationales, des bailleurs de fonds et des autres organisations internationales (agences UN, ONG)

  • assurer le respect de la législation nationale pour toutes les activités de la mission ;
  • garantir le suivi des procédures de reconnaissance du gouvernement pour l’organisation ;
  • entretenir et développer de bonnes relations de travail ainsi qu’une bonne visibilité de l’association auprès des autorités nationales et locales, des bailleurs de fonds et autres acteurs de l’aide internationale ;
  • représenter l’association dans les forums de coordination (OCHA, CCO, Clusters UN) ;
  • assurer une bonne coordination avec les autres acteurs présents sur le terrain : développer et consolider les relations de partenariat.

DEFINITION ET MISE EN ŒUVRE DE LA STRATEGIE DE LA MISSION

  • en collaboration avec le desk et les responsables des cellules techniques au siège, définir et/ou redéfinir la stratégie de la mission en lien avec l’évolution du contexte ;
  • en lien avec cette stratégie, coordonner et participer à l’évaluation des besoins sur le terrain ;
  • développer la connaissance des acteurs/décideurs dans le cadre de l’action humanitaire, de la coopération et de l’aide au développement ;
  • veiller au maintien du haut niveau de préparation pour répondre aux urgences humanitaires et aux autres besoins des populations affectées par la crise ;
  • assurer le suivi et l’analyse des développements et tendances du secteur et la planification stratégique des opportunités à venir ;
  • assurer le leadership dans le développement ou la gestion du changement des initiatives de transformation dans le pays pour permettre une évolution continue des programmes.

RECHERCHE DE FINANCEMENTS

  • évaluer les bailleurs potentiels présents en RCA et leurs stratégies d’intervention ;
  • assurer un lien et une communication régulière avec les bailleurs qui financent les projets en cours ;
  • identifier les appels à projet qui correspondent aux secteurs d’intervention de l’association ;
  • apporter un support à la rédaction des propositions des projets ;
  • coordonner les actions de plaidoyer auprès de diverses institutions nationales et internationales.

SUPERVISION ET COORDINATION DES ACTIVITES DE LA MISSION

  • garantir la bonne mise en place et le suivi des activités en lien avec le coordinateur programmes et la stratégie pays
  • garantir, avec les coordinateurs administratif et logistique, le bon fonctionnement de la mission sur les plans administratif, financier et logistique et prendre les mesures correctives, si nécessaire
  • assurer, avec  les coordinateurs et le siège, le reporting interne et externe de la mission, selon les règles bailleurs et procédures internes

GESTION DE L’EQUIPE ET COORDINATION INTERNE

  • garantir une bonne gestion des ressources humaines expatriées et nationales ;
  • encadrer et accompagner le personnel en supervision directe ;
  • assurer un système de coordination formelle (réunions, rapports…) sur l’ensemble des bases et animer les réunions de coordination ;
  • mener des entretiens réguliers avec les membres de l’équipe expatriée ;
  • maintenir une bonne ambiance et un bon esprit d’équipe ;
  • veiller à ce que les politiques RH de TGH soient respectées.

COMMUNICATION

  • garantir la qualité et le fluidité de communication interne et externe ;
  • Maintenir un lien régulier avec les bailleurs, partenaires étatiques et non étatiques ;
  • Etre un membre actif du CCO, instance de coordination des ONGIs.

Ces responsabilités pourront être revues en fonction des évolutions des besoins sur le terrain.

Conditions de sécurité, de travail, et de vie

Le contexte sécuritaire instable et volatile impose le respect de règles de sécurité parfois contraignantes (couvre-feu, no go area, …) Les déplacements sur le terrain sont possibles mais nécessitent une analyse préalable, et les déplacements en ville ne sont en général pas sujets à restriction, sauf tension en ville. TGH est un acteur humanitaire connu et apprécié dans ses zones d’intervention.
A Bangui, les expatriés disposent de chambres individuelles dans deux maisons partagées situées sur deux concessions. Une des maisons est située dans la même concession que le bureau. Une connexion wifi satisfaisante est disponible dans les deux GH. Il est possible et autorisé à Bangui de se rendre dans de nombreux restaurants, bars, complexes sportifs, supermarchés, magasins, marchés…

Profil

  • Expérience d’au moins trois ans en ONG, dont au moins deux ans sur des fonctions de coordination sur des programmes d’urgence ;
  • Bonne connaissance de l’environnement humanitaire (ONG, ONU, principaux donateurs) ;
  • Solides compétences en matière de leadership et de gestion du personnel, avec une expérience de la gestion d’équipes diverses et multidisciplinaires, expatriées et nationales ;
  • Expérience en gestion de la sécurité dans un contexte de conflit ;
  • Expérience en gestion de contrats bailleurs et rédaction de propositions de projet ;
  • Expérience de la conduite de processus de gestion financière efficaces et transparents ;
  • Maîtrise des mécanismes de fonctionnement des organisations internationales, gouvernementales et non gouvernementales ;
  • Bonnes compétences en matière d’organisation, de planification, de diplomatie et de résolution de problèmes, capacité décisionnelle ;
  • Sensibilité culturelle, approche diplomatique, positive et constructive ;
  • Dynamique, autonome et pragmatique ;
  • Interculturel : calme, maîtrise de soi, respect des différences culturelles et aptitudes avérées de travail  dans un environnement multiculturel ;
  • Capacités d’analyse et d’anticipation ;
  • Sens de la discipline et de l’organisation, bon esprit de synthèse ;
  • Aisance à l’oral, bonnes capacités de communication et de coordination ;
  • Bonnes capacités rédactionnelles en français et en anglais ;
  • Capacité à vivre et travailler en contexte sécuritaire instable.

 

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