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Recrutement d’un cabinet pour la réalisation d’une étude de vulnérabilité et adaptation au changement climatique en zone côtière guinéenne

Recrutement d’un cabinet pour la réalisation d’une étude de vulnérabilité et adaptation au changement climatique en zone côtière guinéenne

Publié : 

Categories : Avis d'appel d'offres

Domaines : Agriculture - Elevage - Peche - EnvironnementComptabilité - Gestion - Audit - Gestion de projets

Regions : Guinée

Recrutement d’un cabinet pour la réalisation d’une étude de vulnérabilité et adaptation au changement climatique en zone côtière guinéenne

Procurement Process :RFP – Request for proposal
Office :GUINEE – GUINEA
Deadline :18-Jul-19
Posted on :26-Jun-19
Development Area :SERVICES
Reference Number :56961
Link to Atlas Project : 00075525 – PIMS-5176: Ecosystem-Based Adaptation the prefecture HG
Documents :
RFP
TDRs

Overview :

La zone côtière guinéenne s’étend sur la façade ouest de l’Océan Atlantique entre la Guinée Bissau et la Sierra Leone sur plus de 300 kilomètres. Elle couvre 15% de la surface totale de la Guinée (soit 36.200 km²) et comprend une zone de basses terres d’altitude inférieures à 4-5 m soumises à l’effet quotidien des marées ; ces terres sont colonisées par une végétation amphibie, communément appelées «mangrove» composée principalement de deux espèces (Avicenia sp et Rhyzophora sp.).

Du point de vue administratif, elle touche 27 Communes relevant des préfectures de Boffa, Boké, Coyah, Dubréka et Forécariah ainsi que les 5 Communes de la Ville de Conakry et la sous-préfecture de Kassa. Selon les résultats provisoires du RGPH 3 de 2014, la population est de 3.161.185 habitants dont 50,4 % de femmes ; le nombre total de ménages est de 439.935. La densité de la population, l’une des plus élevées du pays, se chiffre à 97 habitants/km2 pour la zone côtière contre une moyenne nationale de 43 habitants/km2.

L’agriculture de subsistance est l’activité économique prédominante de la zone côtière. Il s’agit d’un système d’exploitation pluri activités combinant production agricole dans les plaines, la riziculture de mangrove, la pêche dans les estuaires, la saliculture dans les zones de tannes et la coupe de bois de feu et de service dans les forêts de mangrove. Le taux de pauvreté dans les zones rurales de l’ensemble du pays est de 65% contre 35% en milieu urbain, selon les estimations de l’Enquête légère d’évaluation de la pauvreté monétaire (ELEP 2012).

La Seconde Communication Nationale (SCN) validée en juillet 2018 a confirmé les données de la 1ère Communication et du Plan d’Action National d’Adaptation (PANA) à savoir que la zone côtière est très vulnérable aux effets du changement climatique : élévation des températures, baisse de la pluviométrie, élévation du niveau de la mer. Ces effets constatés affectent déjà les ressources naturelles et les écosystèmes qui constituent les moyens de subsistance essentiels des communautés locales, en raison de leur grande vulnérabilité aux effets adverses de ces risques climatiques.

La Guinée en tant que pays partie à la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNU CC) a bénéficié en 2010, des financements des Pays les Moins Avancés (FPMA ou LCDF en anglais) pour la mise en œuvre d’un projet de renforcement de la résilience et de l’adaptation au changement climatique des communautés rurales de la zone côtière. Ce projet, en tant qu’initiative pilote, a développé dans les Communes Rurales de Koba, Koba et Kakossa de 2010 à 2015 des activités qui ont permis de constater l’ampleur de la vulnérabilité des populations et l’urgence d’engager des actions sur une plus grande échelle.

C’est dans ce cadre que le gouvernement guinéen, avec le soutien du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a engagé en 2015 un processus de développement d’un projet ambitieux, visant à protéger les communautés et les infrastructures côtières vulnérables contre les effets de l’élévation du niveau de la mer induite par le changement climatique. La Note Conceptuelle de ce Projet a été soumise au Fonds Vert pour le Climat (FVC).

Le Projet intitulé Renforcement de la résilience des communautés rurales du littoral guinéen face à l’érosion côtière due au changement climatique est structuré en trois Composantes : (i) amélioration du système d’information, de la gouvernance et de la capacité de protection et de restauration de la zone côtière, (ii) l’adaptation basée sur les écosystèmes (AbE ou EBA en anglais) et des solutions d’infrastructure sont mises en œuvre pour protéger les zones côtières contre l’érosion causée par le changement climatique et (iii) Promotion des moyens de subsistance résilients au changement climatique des communautés rurales du littoral guinéen.

La réussite dans la formulation et la mise en œuvre de ce projet dépend en grande partie d’une connaissance approfondie de la vulnérabilité des différentes localités et de la qualité des études de faisabilité des infrastructures de protection de la zone côtière. Les présents TDR visent le recrutement d’un cabinet d’ingénieries conseils spécialisés en vulnérabilité et adaptation au changement climatique du littoral guinéen

L’objectif global de la mission vise la collecte des données et informations biophysiques et socioéconomiques nécessaires à l’élaboration d’un Document de Projet bancable sur les ressources du FVC portant sur le « renforcement de la résilience des communautés rurales du littoral guinéen face à l’érosion côtière due au changement climatique». Plus spécifiquement, elle vise:

  1. L’analyse du degré vulnérabilité au changement climatique et aux facteurs non climatiques des différentes localités de la côte guinéenne assortie d’une carte de vulnérabilité ;
  2. L’élaboration d’un modèle probable des inondations côtières au cours des 30, 50 et 100 prochaines années à la suite de l’Elévation du Niveau de la Mer (ENM) et des conséquences sur le recul du trait de côte et sur les systèmes de production ainsi que de la durabilité des solutions d’adaptation proposées sous le scenario optimiste de sensibilité 2.5oC et sous les scenarii pessimistes intégrant notamment le scenario de sensibilité 4.5oC ;
  3. Une évaluation technique et économique des différentes solutions d’adaptation retenues (infrastructure et Abe) pour les zones les plus vulnérables ;
  4.  L’évaluation environnementale et sociale des solutions d’adaptation proposées assortie d’un plan de gestion environnemental et social.